Avengers 2 : l'ère d'Ultron

L’arrivée imminente de Mad Max supplante un peu les Avengers mais le nouveau Marvel était quand même très attendu et presqu’au tournant qui plus est. Après avoir pris en pleine tronche la balle qu’est Les Gardiens de la Galaxie (qui soit dit en passant ont permis de relancer le projet Cobra d’Alexandre Aja, merci à eux !), je savais qu’il serait compliqué de remettre le couvert, voir de surpasser cette barre déjà très haute.

Le premier Avengers ne m’avait pas déçu. Si l’on parvient à survivre à cette petite demi-heure un peu molle du genou, basée entièrement sur des dialogues inutiles et de faux enjeux et intrigues mal ficelés. Ma crainte était donc de revoir se répéter le malaise mais à la puissance deux.

Force est de constater que Joss Whedon a bien appris ses leçons même si la séquence du marteau de Tor tend à retomber dans ces vieux travers alors qu’elle prend toute sa signification en fin de métrage.

C’est tellement bien maîtrisé que parfois, on en arrive même à se dire qu’il aurait pu éviter de passer rapidement sur certaines choses, éternelles insatisfaits que, nous public, nous sommes. Quoi qu’il en soit, très peu de temps mort dans cette suite qui met les bouchées doubles, continuant à faire évoluer cette mythologie Marvel, en mettant en place tous les pions. Si le final ne fait plus aucun doute désormais, il reste à espérer qu’il soit aussi tripant que ceux que nous a offert Whedon jusqu’à présent.

Donne-t-il dans la surenchère à ce point de vu là ? Le combat final du premier Avengers est simplement grandiose. Celui-ci est peut-être plus retenu, moins intense mais plus titanesque en terme de conséquences.

L’autre côté intéressant du film vient soulever un problème de taille : la réelle faiblesse de nos héros préférés. Si dans le premier opus, ils ne pouvaient pas vraiment s’encadrer les uns les autres, ils forment désormais une véritable équipe et la séquence d’ouverture, proprement hallucinante avec son plan séquence qui nous présente chaque protagoniste, est là pour mettre le ton. Il n’en reste pas moins qu’un mal beaucoup plus insidieux se glisse dans cette union supposé faire la force. Si bien qu’à la fin, comprenant parfaitement la méfiance que chacun nourrit en l’autre, on se demande bien comment cela va finir. Au bord du gouffre, les Avengers sombrent peu à peu et ne savent pourtant rien de leur véritable ennemi.

Au départ, c’est Hank Pym qui est à l’origine de la création d’Ultron. Les déboires sur le tournage de Ant-Man a dû amener le studio à revoir sa copie pour tenir tous les délais, enfin, j’imagine. Que va donc devenir Ant-Man maintenant qu’on lui a retiré son rôle capital dans les Avengers ? Et pourquoi ne pas avoir approfondit le désastre que cause Stark, vu que c’est le seul à pouvoir créer Ultron ?

Ils le font passer pour le petit garçon qui a cassé le vase dans le couloir avec son Lego. Jamais on ne ressent vraiment de remords, ni même d’acharnement à réparer ses erreurs. Certes, il est là, il participe à rattraper une bourde dont il n’avait pas conscience alors qu’il souhaitait le bien de tous mais il se la joue plutôt cool, limite indifférent et en ce qui me concerne, ça a un peu gâché le plaisir.

Au-delà de ça, ce second volet est quand même un peu mieux que les notes moyennes qu’on lui attribue. On ne voit pas le temps passer, les effets spéciaux sont époustouflants, l’histoire reste correcte sans être une bombe de surprises (j’aurai vu le bad guy un peu plus coriace tout de même) et les personnages grandissent avec des tensions psychologiques des plus intéressantes. S’il y a des bémols quelque part, ils se situent dans les blagues deux balles jamais assumées et ridicules (bah oui, ce sont des blagues à deux balles) et la présence d’un War Machine qui ne sert pas à grand-chose à part jouer les bouffons. Bref ! Des petits détails dont on aurait pu se passer mais qui n’enlèvent en rien notre plaisir.

Reste à découvrir le troisième épisode à la fois des Avengers et celui du Captain America où les tensions vont grandir encore plus puisqu’ils adaptent Civil War.